15 jours dans la peau d’un candidat n4


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Le centre UCPA de Niolon est logé au fin fond d’une calanque ayant une magnifique vue sur la rade de Marseille. L’arrivée sur les lieux par une petite route tortueuse est charmante. Pendant le traditionnel pot d’accueil, nous sommes mis au parfum de ce qui nous attend. Pendant 15 jours, plongée 40m le matin, exercices à 20 m l’après midi. Pour agrémenter le tout, entrainement aux épreuves de nage avant la plongée de l’après midi et cours théoriques en fin de matinée et en fin d’après midi… Bref pas le temps d’admirer les poissons ou le paysage. Nous étions 4 candidats N4 à avoir été assez inconscients pour nous inscrire à la première session de l’année. En effet, eau à 13°C, l’air pas bien plus chaud et quelques averses. Pour tout arranger, une mer un peu agitée en début de stage. Mais qu’importe.

Début des hostilités le lundi matin, par une plongée de réadaptation. Essentiellement des exercices de stabilisation : à plat ventre, debout, sur le dos, sur un doigt, les yeux fermés… nous avons pu mesurer l’étendue de l’imagination de notre moniteur. L’après midi, même genre de plongée. Et le soir, premier cours théorique. Ce sont succédés, au fil des jours, les cours sur l’anatomie et la physiologie du plongeur, les accidents de plongée, les problèmes de table, la physique, la règlementation, le matelotage et le matériel.

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Mardi matin : première plongée à 40m. L’objectif est de faire une belle descente dans le bleu, sans vriller, la tête en bas et sans s’arrêter. Il s’agit de se stabiliser sur 40 m, de réaliser un vidage de masque stabilisé et un lâché-reprise d’embout. Ensuite, le moniteur nous donne les reines de la palanquée et bien sur, très rapidement, il lui arrive un problème : type narcose, essoufflement etc. Débute alors une remontée assistée, qui dès 35 m dégénère en panne d’air. Il faut alors fourrer le détendeur de secours au moniteur, tout en gérant la remontée. Et pour finir, le détendeur de secours tombe en panne de sorte que la remontée se termine sur un échange d’embout !!! Youpi ! que du bonheur. Espérons que ce genre de situation ne se présentera jamais.

La remontée de 30 m est plus « cool ». C’est une simple remontée assistée à gérer au gilet et au poumon ballast. Je souffle, je vide, j’inspire, je souffle, je vide etc etc… bref la routine si le moniteur n’a pas décidé de partir sur le coté, ou en arrière ou je ne sais quoi d’autre !

Voila à quoi ont ressemblé les plongées du matin pendant 15 jours. En début d’après midi, nous nous somme entrainés à l’épreuve du mannequin : faire 100 m de nage libre, puis faire une apnée dynamique de 20s, souffler 10s en surface, retourner sur un fond de 3-5 m pour chercher le mannequin et le tracter sur 100m. A la piscine j’étais autour de 4 min 30s, mais avec la houle, le courant, la difficulté à aller droit, il m’a fallu plus de 6 min au premier essai.

L’après midi : entrainement à la démonstration technique avec handicap. Ici, il s’agit de remonter, à la palme et à la vitesse préconisée, un plongeur en syncope. Sur un fond de 20m, le syncopé est allongé sur le ventre, le détendeur flottant hors de sa bouche. La première étape consiste à réintégrer le det dans la bouche de la victime, puis à assurer une prise bien particulière sur la victime. Une bonne impulsion et quelques vigoureux coups de palmes assurent un décollage franc. Ensuite, il faut gérer la vitesse de remontée pour faire l’ensemble de l’exercice en plus d’une minute. Arrivé à 3m : tour d’horizon, surface, signal de détresse et tractage de la victime jusqu’au bateau. Une partie de plaisir !

Mercredi matin : 40, 800m en début d’après midi ! Le bateau nous largue à 800 m de la calanque et en avant la musique. Palmer dans 1 m de houle n’a définitivement rien à voir avec la piscine. Résultat, je me suis retrouvé à mi chemin d’Alger et mis près de 16 min au premier essai ! Pas brillant.

La plongée de l’après midi a été consacrée à la remontée sans embout de 20 m. L’exercice consiste à se poser sur un fond de 20m, stab vide et à remonter, en apnée jusqu’à 3m, à faire un tour d’horizon, puis à reprendre, sur la consigne du moniteur, le détendeur. Le tout en plus de 45s. Mon premier essai s’est arrêté à 6m, mais au bout d’1min et 10s. Ca partait plutôt bien. Les jours suivants, j’ai un peu accéléré la manœuvre pour arriver à 3 m en 1 min et faire tranquillement mon tour d’horizon.

Jeudi matin : 40 le matin. Pas de nage le midi et de nouveau DTH l’après midi.

Vendredi : 40 le matin et apnée à 10m avant de faire une RSE.

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Fin de la semaine de préparation : pas de plongées le samedi. Nous en avons profité pour faire une visite rapide de Marseille. Nous avons pris le train à la gare de Niolon : une vague maison en bordure des rails, un chef de gare paniqué qui vous explique qu’il n’est pas nécessaire de payer les billets, en somme un tableau pagnolesque !

Arrivé à Marseille, direction le vieux port, où nous avons dégusté le jaune local et un bon déjeuner. L’après midi, nous sommes allés au vieux plongeur. Cette boutique a un stock impressionnant de matériel neuf ou d’occasion. Difficile de ne pas y trouver son bonheur, ou de ne pas se ruiner en gadgets à la con ! Retour à la gare en métro, puis à Niolon.

Dès le dimanche matin : plongée à 40m. Ca nous manquait presque ! et exercice sur 20 m l’après midi. A partir de là, j’ai commencé à avoir hâte que l’examen commence. La répétition des mêmes choses devenait lassante. Des plongées de 5 à 10 min, pour ne rien voir, que les petites bulles et son ordi pour remonter à la bonne vitesse, c’est lassant !

L’examen a commencé le mercredi après midi : au programme 800 m et mannequin. Cette fois j’ai choisi le chemin le plus court : une ligne droite. Résultat 13 min sur le 800 et un bon temps au mannequin. Ensuite, épreuve théorique sur la physique appliquée à la plongée (45min) et problèmes de table (45 min aussi).

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Le jeudi matin, nous avons fait l’épreuve à 40m avec comme jury l’instructeur régional. En fin de matinée, épreuves de matelotage et de matériel à l’oral. L’après midi, l’épreuve du 500 m capelé et la démonstration technique avec handicap. En fin de journée, épreuve d’anatomie-physiologie et les accidents. Pour finir en beauté, le vendredi matin, remontée assistée de 30 m, avant midi épreuve de règlementation et pour finir l’après midi, l’apnée à 10m et la RSE !

Nous avons attendu les résultats jusque 18h30. Fiesta à la fameuse Canne Bambou pour les récipiendaires, soupe à la grimace pour les autres. Pour moi ce fut l’option fiesta !

Pour l’instant, il me faut replonger pour le plaisir, profiter d’une belle explo facile. S’exercer aux remontées assistées sans cesse gâche un peu le plaisir de l’activité… Ensuite, je vous donne rendez vous pour de belles plongées !

Etienne

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